Manque de médecins, personnels au bout du rouleau, patients désorientés…

Notre nouveau ministre de la santé tient un langage de vérité ?

Est-ce que le retour des gardes est obligatoire ? Les gardes des libéraux : une thématique explosive dont on devrait entendre parler. François Brown osera-t-il rétablir l’obligation pour tous les praticiens d’y participer, (Rappelons que cela a été supprimé en 2002), ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eu le courage politique de décider ? Le ministre a été clair: « je laisse une chance à la discussion mais si cela n’aboutit pas l’État assumera ses responsabilités et moi aussi. Il est inacceptable que les personnes les plus fragiles ne puisse pas avoir accès à leur médecin traitant, inacceptable de ne pas pouvoir recourir à une généraliste le soir, la nuit, le week-end ».

« Les urgences ne peuvent plus à elle seule assurer les besoins de la population. Cet été nous avons été plusieurs fois au bord de la rupture. Quand on a sollicité des généralistes pour demander de l’aide y compris avec l’ordre des médecins cela a été un échec » explique clairement le professeur jean-Luc Jouve président de la commission médicale de l’AP-HM. Plusieurs participants ont évoqué le problème des permanences de soins de libéral, qui séduisent bon nombre de jeunes médecins. « Beaucoup ne plus que du remplacement ». Résultat : « il n’y a plus de suivi pour les patients, plus de médecin référent, et les amplitudes d’ouverture de ces structures ne cessent de se réduire : elles n’ont pas besoin d’ouvrir le soir pour faire le plein de patients ». Aux urgences de la Timone qu’il a visité en août le député renaissance Lionel Royer Péraud a vu aussi énormément de personnes âgées, résidant en EHPAD, dont le médecin était en congés.

Extrait article Sophie MANELLI, La PROVENCE du 10 septembre 2022.